Les Émirats Arabes Unis (EAU) sont connus pour leur dynamisme économique, leur fiscalité attractive et leur position stratégique au carrefour de l’Asie, de l’Europe et de l’Afrique, particulièrement depuis 2021. Cependant, ces dernières années, le pays a initié d’importantes réformes fiscales et réglementaires, notamment l’introduction de l’impôt sur les sociétés et le renforcement des réglementations en matière de transparence financière.
Derrière ces changements, un objectif clair se dessine : améliorer leur réputation internationale et se conformer aux exigences de l’Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE). Pourquoi une telle volonté ? Quels sont les enjeux pour les Émirats ? Décryptage des raisons qui poussent le pays à aligner ses pratiques avec les standards internationaux du G20.
Un enjeu stratégique pour l’attractivité économique
Depuis plusieurs années, les Émirats arabes unis (EAU) mettent en place des réformes économiques et fiscales d’ampleur. Parmi ces changements, l’introduction d’un impôt sur les sociétés et l’adoption de nouvelles réglementations financières s’inscrivent dans une volonté plus large de renforcer leur position sur la scène internationale. L’un des objectifs majeurs des Émirats est de se conformer aux standards de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) afin de figurer sur la « liste blanche » des juridictions fiscalement coopératives. Pourquoi une telle ambition ? Décryptage.
Lutter contre l’image des paradis fiscaux
Historiquement, les Émirats ont été perçus comme une juridiction à fiscalité très avantageuse, voire un paradis fiscal pour certaines entreprises. Cette image a suscité des inquiétudes parmi les organisations internationales, notamment l’OCDE et l’Union européenne, qui ont placé les EAU sur des listes de surveillance en matière de transparence fiscale.
Pour éviter toute stigmatisation et renforcer leur crédibilité, les Émirats ont progressivement adopté des réglementations conformes aux exigences internationales. L’introduction de l’impôt sur les sociétés à Dubai en juin 2023 en est un exemple concret, visant à répondre aux préoccupations relatives aux pratiques d’optimisation fiscale agressive.
Attirer les investissements étrangers pour les pays membres
Être bien vu par l’OCDE permettrait aux Émirats d’attirer davantage d’investisseurs institutionnels et d’entreprises multinationales, renforçant ainsi leur position dans le G20. En effet, une juridiction conforme aux normes internationales offre un cadre plus sécurisé pour les investisseurs, en évitant tout risque de sanctions ou de restrictions imposées par d’autres pays.
Par ailleurs, l’alignement sur les normes OCDE rassure les banques et les institutions financières, facilitant ainsi l’accès aux marchés internationaux et renforçant la position des Émirats comme une place financière de premier plan au Moyen-Orient.
Renforcer la coopération internationale
Les Émirats arabes unis cherchent également à renforcer leurs accords bilatéraux et multilatéraux en matière fiscale et financière, en particulier avec les pays du G20. En adoptant les recommandations de l’OCDE, notamment en matière d’échange automatique d’informations fiscales et de lutte contre l’évasion fiscale, le pays améliore sa coopération avec les grandes économies mondiales.
Cette approche s’inscrit dans une volonté de diversification économique. En renforçant la transparence et en instaurant des règles claires, les Émirats encouragent le développement de nouveaux secteurs, tels que la finance, la technologie et les industries créatives, en complément des hydrocarbures.
Éviter les sanctions et faciliter les relations commerciales
Être inscrit sur la « liste blanche » de l’OCDE permet aux Émirats d’éviter d’éventuelles sanctions économiques et restrictions imposées par d’autres pays ou organisations. Une juridiction jugée non coopérative peut être soumise à des mesures restrictives, telles que des contrôles plus stricts sur les transferts financiers ou une limitation des accords fiscaux bilatéraux.
En adoptant les normes internationales, les Émirats s’assurent de maintenir des relations commerciales fluides avec leurs partenaires économiques majeurs, notamment l’Union européenne, les États-Unis et l’Asie.
Les réformes fiscales et économiques engagées par les Émirats arabes unis illustrent leur volonté de s’intégrer pleinement dans l’économie mondiale et d’être perçus comme un acteur économique responsable. En s’alignant sur les normes de l’OCDE, ils renforcent leur attractivité pour les investisseurs, consolident leur position de hub financier et garantissent des relations commerciales stables avec leurs partenaires internationaux. Cette stratégie s’inscrit dans la vision à long terme des Émirats pour diversifier leur économie et assurer une croissance durable, en phase avec les initiatives du G20.
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