Dubaï, l’un des émirats les plus célèbres des Émirats Arabes Unis (EAU), est devenu un pôle d’attraction pour les entrepreneurs et les investisseurs internationaux. Grâce à une fiscalité favorable et un environnement propice aux affaires, de nombreuses sociétés choisissent d’y établir leur siège, profitant d’aucun impôt sur le revenu. Cependant, bien que Dubaï offre des avantages fiscaux considérables, comprendre la structure des taxes pour les entreprises immatriculées dans cet émirat est essentiel pour éviter toute mauvaise surprise. Cet article vous guidera à travers les principales taxes applicables aux sociétés à Dubaï, ainsi que les avantages et les obligations fiscales à connaître.
1. L’impôt sur les sociétés à Dubaï : un cadre attractif
L’une des raisons pour lesquelles Dubaï est une destination prisée pour les entreprises est la politique fiscale favorable. Contrairement à de nombreux autres pays, Dubaï n’impose pas d’impôt sur les sociétés pour la plupart des secteurs d’activité, ce qui est un atout pour les résidents. En effet, jusqu’à récemment, l’impôt sur les sociétés n’était pratiquement pas appliqué dans l’émirat, ce qui en faisait un havre fiscal pour les entreprises internationales.
Toutefois, depuis 2023, les Émirats Arabes Unis ont introduit un impôt sur les sociétés de 9 % pour les entreprises dont les bénéfices dépassent 375 000 AED (soit environ 102 000 USD), mais aucun impôt sur le revenu n’est imposé. Ce changement vise à aligner les Émirats sur les normes internationales en matière de fiscalité et à répondre aux exigences des organismes financiers mondiaux. Cela signifie que les petites entreprises et les startups dont les bénéfices sont inférieurs à ce seuil continueront de bénéficier d’une exonération d’impôt.
Il est également important de noter qu’à partir de 2025, une nouvelle taxe de 15 % sera introduite pour les multinationales ayant des bénéfices supérieurs à 375 millions d’AED (environ 102 millions USD). Cette mesure vise à renforcer l’intégration des Émirats dans le système fiscal mondial et à répondre aux obligations de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Toutefois, elle ne concerne que les grandes entreprises multinationales et ne touche pas les petites et moyennes entreprises qui continuent de bénéficier d’un régime fiscal avantageux.
2. L’imposition sur le revenu des sociétés : quel impact ?
À Dubaï, la question de l’impôt sur le revenu des sociétés est souvent mal comprise. En réalité, il n’existe pas de taxe directe sur le revenu des entreprises dans cet émirat, hormis l’impôt sur les sociétés récemment introduit. Cela fait de Dubaï une destination attrayante pour les entrepreneurs souhaitant optimiser leur fiscalité. Toutefois, il est important de noter que certaines entreprises opérant dans des secteurs spécifiques, tels que le secteur pétrolier ou les filiales de banques étrangères, peuvent être soumises à des régimes fiscaux différents.
Les entreprises étrangères installées à Dubaï peuvent également bénéficier d’accords de double imposition avec leur pays d’origine, ce qui permet d’éviter une double imposition sur les revenus et d’attirer les expatriés. Cela renforce l’attractivité de Dubaï en tant que destination de choix pour les multinationales et les entreprises cherchant à minimiser leur charge fiscale.
3. Les free zones de Dubaï : un avantage fiscal incontournable
L’un des plus grands atouts de Dubaï en matière de fiscalité est la présence de nombreuses zones franches. Ces zones offrent des avantages fiscaux exceptionnels aux entreprises qui y sont immatriculées. Par exemple, les sociétés établies dans certaines zones franches peuvent bénéficier d’une exonération totale d’impôt sur les sociétés pendant une période pouvant aller jusqu’à 50 ans, attirant ainsi les expatriés. De plus, ces entreprises ne sont pas soumises à des droits de douane sur les importations ou les exportations, ce qui les rend particulièrement intéressantes pour les entreprises ayant une activité internationale.
En plus de l’exonération d’impôt, les zones franches offrent souvent une liberté totale de repatriement des profits et des capitaux, ce qui permet aux investisseurs étrangers de gérer leurs finances de manière flexible. Certaines des zones franches les plus populaires à Dubaï incluent le Dubai International Financial Centre (DIFC), le Dubai Internet City (DIC), et le Dubai Multi Commodities Centre (DMCC), où les résidents peuvent bénéficier d’avantages fiscaux.
4. Autres taxes et contributions à Dubaï
Bien que Dubaï soit un endroit très attractif en termes de taxes, il existe d’autres types de taxes et contributions qui peuvent affecter les entreprises. Parmi celles-ci, on peut citer : les impôts sur les sociétés, la TVA, et d’autres taxes applicables.
- La TVA à Dubai (Taxe sur la Valeur Ajoutée) est l’une des rares taxes appliquées, tandis que les résidents bénéficient d’aucun impôt sur le revenu. Depuis 2018, les Émirats Arabes Unis ont instauré une TVA de 5 % sur la majorité des biens et services, ce qui est avantageux pour les expatriés. Les entreprises doivent s’enregistrer pour la TVA si leur chiffre d’affaires annuel dépasse un certain seuil. Cette taxe est généralement répercutée sur le consommateur final, mais les entreprises doivent gérer leur comptabilité en conséquence.
- Les Taxes sur les Salaires et Contributions Sociales : Dubaï n’a pas d’impôt sur les salaires ou de charges sociales importantes. Les entreprises doivent néanmoins s’assurer de respecter les obligations en matière de sécurité sociale et de soins de santé pour leurs employés.
- Les Taxes de Création de Société et de Licences : Les entreprises doivent obtenir une licence d’exploitation pour pouvoir fonctionner légalement à Dubaï. Selon le type d’activité, ces licences sont soumises à des frais d’enregistrement ou de renouvellement, mais les résidents peuvent bénéficier de réductions sur certains frais.
Dubaï, l’endroit idéal pour les entrepreneurs
En résumé, Dubaï offre un environnement fiscal extrêmement favorable pour les entreprises, notamment grâce à ses faibles taux d’imposition et à ses zones franches. Bien que des changements aient été introduits récemment, comme l’impôt sur les sociétés pour les grandes entreprises, Dubaï reste l’un des endroits les plus avantageux pour établir une société, attirant ainsi les expatriés. Cependant, il est crucial de bien comprendre les différentes taxes applicables et de se faire accompagner par des experts locaux afin d’optimiser ses obligations fiscales et maximiser ses bénéfices.
Points à retenir :
- Pas d’impôt sur les sociétés pour les petites entreprises (moins de 375 000 AED de bénéfices).
- Introduction d’une taxe de 9 % pour les entreprises dépassant ce seuil.
- Introduction d’une taxe de 15% sur les multinationales, mais aucun impôt sur le revenu n’est appliqué.
- De nombreuses zones franches avec des exonérations fiscales et des avantages supplémentaires.
- TVA de 5 % et d’autres taxes applicables en fonction du secteur, mais aucun impôt sur le revenu n’est requis.
Si vous envisagez de créer une société à Dubaï, il est essentiel de bien vous informer sur la fiscalité locale et de consulter nos experts pour profiter des meilleures opportunités fiscales disponibles: support@ares-accounting.com.